Théorie(s) et interaction(s) des Justices à l’aune des défis environnementaux

Les théories de la justice ont marqué l’histoire de la philosophie politique et du droit (justice sociale, justice distributive, justice restaurative, justice commutative, justice rétributive, justice contributive, justice fiscale…) et donc des sociétés. Les travaux scientifiques, en droit et dans les autres sciences humaines et sociales, relatifs à la protection de l’environnement, au dérèglement climatique, à la transition énergétique ou, plus largement, aux transitions écologiques s’appuient fréquemment sur les théories de la justice ou sur des acceptions particulières de justice (justice environnementale, justice énergétique, justice alimentaire, justice climatique etc.). Des définitions, des outils et des méthodes ont été élaborés et sont employés pour identifier ce qui est juste ou pas et offrir des moyens de faire cesser ou réparer des injustices.

Résumé des enjeux

Au regard de la multiplicité des définitions, concepts et méthodes, une réflexion collective interdisciplinaireouvrant une clarification doctrinale paraît à ce stade nécessaire, les défis environnementaux apparaissant comme le catalyseur d’évolutions des Justices. En effet, dans le domaine de l’environnement, la justice environnementale est la première forme de justice à avoir été conceptualisée et consacrée par la doctrine et les pouvoirs publics. A sa suite, d’autres formes sont apparues, telles la justice climatique, énergétique, alimentaire, et sont présentées soit comme des déclinaisons de la justice environnementale et de ses principes directeurs, soit comme des notions “autonomes”.

Si le dérèglement climatique apparaît comme un catalyseur des inégalités et vulnérabilités dans l’ensemble de ces domaines, l’objet du colloque est de comprendre et de travailler sur ces diverses formes de justice en s’interrogeant notamment sur : 

  • leurs fondements historiques et philosophiques,

  • leurs spécificités et leurs articulations, ainsi que sur ce qui est commun à toutes ces formes de justice

  • leurs traductions juridiques y compris à l’échelle européenne ou internationale,

  • leurs limites et évolutions possibles et souhaitables.

Plus largement, il s’agira d’analyser particulièrement les définitions et les méthodes, développées pour identifier les vulnérabilités environnementales, climatiques, énergétiques, alimentaires (inégalités d’exposition aux risques), y compris dans leurs dimensions corrélatives, et d’analyser, dans une perspective critique, leurs effectivités et de proposer des correctifs.

 

 

 

Comité scientifique

Direction scientifique 

Louis de Fontenelle, Maître de conférences en droit public, UMR TREE, CNRS, Université de Pau et des Pays de l’Adour

Blanche Lormeteau, Chargée de recherche CNRS, UMR IODE 6262, Université de Rennes

Comité scientifique 

Alexandre Zabalza, Professeur de droit privé et de sciences criminelles, Université de Bordeaux

Béatrice Parance,Professeur de droit privé et de sciences criminelles, Université Paris Dauphine-PSL

Sandrine Maljean-Dubois, Directrice de recherche CNRS, UMR DICE 7318, Université Aix Marseille 

Fabrice Riem, Professeur de droit privé et de sciences criminelles, Université de Pau et des Pays de l’Adour

Agnès Michelot,Professeur de droit public, La Rochelle Université

Camille Drouiller,Maître de conférences, Université de Pau et des Pays de l’Adour

Jean-Charles Rotoullié, Professeur de droit public, Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne

François Collart-Dutilleul, Professeur émérite Membre honoraire de l’Institut Universitaire de France

   

Actualités

Appel à posters ouvert jusqu'au 31 mars 2025

Lieu

CNRS - Auditorium Marie Curie

3, rue Michel-Ange 75 016 PARIS

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